Une minute avec... Nouredine Hamdi-Bey, chef du pôle technique de la Direction de la Logistique

Quel est votre parcours professionnel ?

Je suis issu d'une formation dans les métiers techniques de la maintenance et du bâtiment. Je n’ai pas eu une scolarité très longue, je me suis rapidement dirigé vers l'emploi. J'ai travaillé dans diverses entreprises privées pour parfaire mes compétences. Ensuite, j'ai créé une société que j'ai gérée pendant 10 ans dans le milieu de la cuisine professionnelle. Cette période m’a permis de rencontrer un directeur de restaurant universitaire avec qui je travaillais régulièrement, qui m’a proposé un jour de tenter ma chance dans la fonction publique. C’est ainsi que j’ai sauté le pas et intégré le réseau du Crous de Toulouse pendant plus de 10 ans. Je m’occupais de la maintenance des restaurants universitaires sur toute la région Occitanie. A la suite de cela, dans le cadre d’un détachement sur une période de 2 années consécutives, j’ai intégré le Conseil départemental de la Haute Garonne sur un poste de responsable technique chargé de la maintenance et de l’exploitation du bâti. En 2022, c’est au rectorat de l’Académie de Toulouse que j’atterris au sein de la Direction de la Logistique.

La Direction de la Logistique (DLG) est composée de combien de pôles ?

La DLG est divisée en trois pôles qui travaillent en étroite collaboration. La DLG 1, le pôle Logistique et budgétaire, qui s’occupe de la gestion budgétaire de la direction, des approvisionnements, du parc automobile et des services du quotidien (accueil, courrier, repro). La DLG  2, le pôle Technique, que je gère. Et enfin la DLG 3, le pôle Déplacements temporaires, qui s’occupe des déplacements des personnels. Au total, la DLG, est composée d’une équipe de 55 personnes, dirigée par Vincent Palerm.

Vous êtes en charge du pôle technique : combien y-a-t-il de corps de métiers et quelles sont vos missions ?

Au sein du pôle technique, je porte une équipe de 20 personnes : une dizaine d’agents techniques, certains généralistes et d’autres plus spécialisés notamment un technicien électricien, un technicien CVC et un plombier qui assurent les interventions sur toutes nos installations techniques ; une dizaine d’agents d’entretien qui s’occupe du nettoyage des locaux ; et une équipe d’agents de sécurité qui gère la supervision de notre poste de sécurité, qui est essentiel pour le site de Niel puisque nous l’occupons 24h/24 pour assurer la sécurité des personnes et des matériels. Le pôle Technique compte donc une vingtaine de personnes et nous sommes en charge de la maintenance, de l’entretien des bâtiments et des  locaux du rectorat (site de Niel mais aussi les sites extérieurs).

Vous êtes en charge de quels sites exactement ?

En plus du site Niel, la DLG 2 intervient sur tous les sites de l’Éducation nationale où l’État est propriétaire notamment les autres sites toulousains comme Mondran (où se trouve l’École Académique de la Formation Continue) et le Centre des concours de l’académie de Toulouse (CCAT). Nous avons également une présence sur le site de Rhapsodie, que nous sommes en train de réhabiliter et qui va devenir le second site le plus important de l'académie. Le bâtiment devrait être livré au deuxième trimestre 2025. C'est nous qui gérons tous les transferts de services, de mobiliers et les réaménagements. Nous intervenons également dans les CIO de Rangueil, de Muret, du Mirail et le site partagé avec Canopé, rue Roquelaine, que nous quitterons avec la livraison de Rhapsodie. Par ailleurs nous pouvons être amenés à intervenir dans le département de la Haute Garonne sur tous les sites occupés par des services de l’Éducation nationale comme les CIO ou les circonscriptions du 1er degré.
Cela représente en tout 26 sites sur le département.

Quels sont vos interlocuteurs au quotidien ?

En interne, nous travaillons avec toutes les personnes du rectorat et des sites académiques extérieurs. Nous avons un large panel d’interlocuteurs car nous gérons tout ce qui est besoins en fournitures que ce soit au niveau administratif, matériel, d’entretien, logistique, mobilier, véhicules, salles de formation et de réunion… Et nous gérons également toute la partie technique : le chauffage, la climatisation, la plomberie, les sanitaires, les jardins, les patios… Nos missions sont très élargies.

En externe, nous travaillons avec de nombreux prestataires de service et de maintenance et avec d’autres administrations comme par exemple les services de la préfecture de région dans le cadre des marchés régionaux mutualisés.

Travaillez-vous avec les établissements, les écoles ?

La DLG 1 gère les livraisons vers les écoles et établissements, par exemple la livraison des évaluations en début d’année ou les sujets d’examens en fin d’année pour le compte de la DEC. Mais au pôle technique, à la DLG 2, nous ne travaillons pas avec les écoles et établissements scolaires car tout ce qui touche à l’entretien des bâtiments et des locaux est géré par les collectivités territoriales.

Il y a une journée type ?

Depuis que j'ai intégré la DLG, j'ai un mot en tête que je répète souvent à mes agents : adaptabilité. J’établis des plannings d’interventions pour les différents agents du pôle technique en fonction de leurs spécialités (chauffage, ventilation, climatisation, plomberie, électricité…) mais malheureusement, nous sommes souvent destinés à gérer l'urgence et à répondre aux sollicitations quotidiennes de tous les services.
On ne s’ennuie pas ! Un bâtiment de 15 000 m2 comme le site de Niel nécessite de gros moyens.   Nous y arrivons parce que les personnels sont dévoués, réactifs et engagés dans ce qu'ils font. Alors, non, il n’y a pas de journée type mais il y a des impondérables : veiller à la propreté des locaux, à la sécurité du site et faire en sorte que toutes les installations restent optimisées pour le bien-être des personnels mais également du public. Car le rectorat accueille quotidiennement du public, des parents d’élèves et bien sûr les personnels de l’Éducation nationale de l’académie.

Y-a-t-il des moments clés dans l'année ?

Il y a vraiment deux moments plus chargés que d’habitude. La rentrée avec la gestion et l'installation des nouveaux personnels et la période estivale où nous entamons parfois des changements assez importants qui nécessitent beaucoup d'attention.
Mais globalement, les opérations logistiques et techniques ont tendance à se faire toute l’année et impactent les pôles DLG 1 et DLG 2 qui s’entraident pour y faire face.

Une action importante que vous menez au quotidien ?

Les réductions énergétiques ! C'est une volonté nationale, aujourd'hui, on demande à tous les bâtiments publics de faire d'énormes réductions énergétiques. À notre échelle, nous avons commencé en mettant en place des éclairages basse consommation, en baissant la température de consigne dans les bâtiments… Ce sont des actions très simples mais quand vous baissez d’un seul degré les bureaux, la consommation du bâtiment baisse d’environ 8%, c’est énorme. Nous avons vraiment de gros objectifs à atteindre en termes de réduction d'énergie et cela demande aux personnels qui occupent les locaux des efforts quotidiens. Nous essayons de les sensibiliser, tout le monde joue le jeu mais il faut continuer nos efforts. C'est mon rôle de contribuer à cela.

Qu’est-ce qui vous plait le plus dans ce métier ?

Je trouve que nos missions à la DLG sont extraordinaires parce qu'elles nous permettent d'avoir un champ d'action très important et à chaque fois d'essayer d'amener de nouvelles choses. C’est valorisant et gratifiant. Le bâtiment principal est en bon état, nos installations sont bien entretenues. La commission de sécurité que nous avons eue en 2024 s'est très bien passée, elle a mis en avant les efforts faits au quotidien sur le site pour assurer et garantir la sécurité des personnes et des matériels. Et ça, c'est une grosse fierté pour nous ! Ça veut dire que notre travail a un vrai sens et c'est valorisant pour l'intégralité des agents de la DLG.
Sans eux, sans tous ces personnels-là et sans leur engagement, nous n’y arriverions pas aussi facilement. Nous ne sommes rien sans les autres. Si aujourd’hui tout se passe bien au pôle technique, c’est parce que mes agents sont engagés. Ce ne sont pas des métiers faciles, mais ils savent répondre quand nous avons besoin d'eux. J’ai besoin d’eux et de leur engagement et je veux qu’ils se sentent bien au travail aussi, c’est important.

Un mentor ?

Toutes les personnes que j’ai rencontrées dans mes différents postes m’ont apporté quelque chose à titre humain ou à titre professionnel.

Une devise ?

« Je crois en la valeur travail », et je la prône au quotidien auprès de mes agents. C'est elle qui m'a permis, sans avoir fait de grandes études, d'être au poste que j'occupe aujourd'hui.

Une œuvre ?

Le sport et plus précisément une victoire collective : la finale de coupe du monde de 1998 de l'équipe de France. Je suis un mordu de football, j'ai été dirigeant, éducateur, entraîneur, président de club. J'ai ce côté fédérateur en moi depuis très longtemps. Le sport véhicule toutes les vertus que j'aime : les efforts que l’on fait au quotidien, paient. Cela se vérifie tous les jours à la DLG.

Mise à jour : novembre 2024