Pouvez-vous nous raconter votre parcours ?
Après un bac scientifique, j’ai fait une double licence en langues et civilisations étrangères et en sciences de l’éducation. Je me prédestinais à devenir professeur des écoles. J’ai passé le concours dans l’académie de Montpellier où j’ai enseigné quelque temps. Puis, j’ai très vite intégré l’académie de Toulouse, sur un poste de directrice d’école. Je me suis petit à petit intéressée au monde de la formation. Il y a cinq ans, je suis retournée sur les bancs de l’université pour passer un master « Pratique et ingénierie de la formation » à l’INSPE de Toulouse. J’ai ensuite été recrutée par le rectorat en tant qu’ingénieur de formation à la DAFPEN, qui est aujourd’hui l’école académique de la formation continue (EAFC).
En quoi consiste votre métier d’ingénieur de formation ?
Mon rôle est de concevoir et de mettre en œuvre le programme académique de la formation, le PRAF, pour l’ensemble des personnels de l’académie : personnels d’encadrement, enseignants, personnels administratifs. Cela demande, en amont, un travail d’analyse pour comprendre l’environnement dans lequel on propose ces formations. Puis, les actions de formation sont co-construites avec l’ensemble des acteurs de la formation : pilotes de formation, ingénieurs de formation, formateurs et nos partenaires comme l’INSPE ou bien CANOPE.
Vous êtes combien d’ingénieurs de formation au sein de l’EAFC ?
Nous sommes 12 ingénieurs de formation dans l’académie de Toulouse pour un peu plus de 50 000 personnels. Nous avons chacun des dossiers différents selon le public visé (CPE, Professeurs d’EPS, Infirmières scolaires etc) ou bien selon des thématiques transversales, comme le numérique par exemple. Et en plus, chaque ingénieur est responsable d’un territoire. Nous sommes donc amenés à nous déplacer en établissement et dans les différents bassins de l’académie.
Pouvez-vous nous décrire une journée type ?
C’est très variable et c’est ce qui rend ce métier intéressant, les journées sont différentes les unes des autres. Je peux me rendre en établissement pour échanger avec un chef d’établissement pour préparer une formation, être en rendez-vous avec des formateurs pour ajuster les modalités d’un stage, répondre directement aux usagers qui ont des questions liées à l’organisation d’une formation, participer à un groupe de travail avec le reste de l’équipe ou bien tout simplement, être à mon bureau au rectorat pour des tâches plus techniques.
Quels sont les moments clés de l’année ?
Il y a plusieurs temps forts durant lesquels des groupes de travail se réunissent pour construire les formations qui apparaîtront au PRAF pour l’année suivante. Mais nous sommes en ce moment en plein changement avec la création de l’EAFC et notre organisation de travail est en pleine évolution.
Quels sont les changements majeurs dans la transformation de la DAFPEN en EAFC ?
Renforcer une alliance de tous ces acteurs et faire comprendre que l’EAFC c’est tout le monde : les usagers de la formation, les ingénieurs de formation, les gestionnaires, les pilotes de formation et les formateurs, bien entendu. C’est aussi une formation qui se veut plus en cohérence avec le parcours de la personne, plus lisible et plus proche de ses attentes.
Actuellement nous sommes plutôt sur une campagne d’inscription annuelle, mais c’est en train d’évoluer, nous travaillons dans ce sens-là, vers un système de formation « au fil de l’eau », plus réactive et ajustée.
Qu’est-ce qui vous plaît dans ce métier ?
La diversité. La diversité des missions, des dossiers et des acteurs avec qui je travaille. La démarche de projet dans laquelle on s’inscrit est très enrichissante.
Quelle est votre devise dans la vie ?
« Là où il y a une volonté, il y a un chemin ». Quand on voit une opportunité quelque part, sans doute qu’il y a quelque chose à construire.
Si vous étiez une œuvre…, laquelle seriez-vous ?
« ART » de Yasmina Reza
Mise à jour : juin 2023