En cette rentrée scolaire 2023-2024, nous vous invitons à découvrir le portrait de Zahia Ahfir, à retrouver dans sa version longue dans le projet académique 2023-2026.
Quel est votre parcours ?
Je suis directrice de l’école de Ferrières en Ariège depuis sept ans et enseignante depuis bientôt 19 ans. C’est ma deuxième école depuis que j’ai le concours ; c’est une reconversion, j’étais informaticienne, analyste programmeur dans le privé. J’ai d’ailleurs une appétence pour le numérique et une facilité à aller vers cet outil. J’ai également été chargée de communication dans une agence.
Être directrice d’école aujourd’hui, c’est quoi ?
Nous sommes cinq professeures dans l’école, pour 4 classes : petits/moyens, grande section/CP, CE1/CE2 et CM1/CM2. Je suis déchargée en tant que directrice et donc à mi-temps sur le CM1/CM2.
Quelle est votre vision de la direction d’école ?
C’est un travail collégial ! C’est enrôler l’équipe de façon à pouvoir monter des projets, motiver les troupes pour que, in fine, on puisse avoir des résultats positifs sur les élèves, tant sur le plan scolaire que sur le plan du bien-être, parce que, pour moi, c’est fondamental.
Quels sont vos partenaires et comment travaillez-vous avec eux ?
Tout d'abord, l'équipe de ma circonscription, l'inspecteur et le conseiller pédagogique sont toujours présents en soutien et conseil, ce qui nous permet de mener à bien les projets impulsés.
Ensuite, ce sont les collectivités territoriales, comme la mairie et la communauté d’agglomération Foix-Varilhes qui a pris de nombreuses compétences depuis peu et qui nous fait bénéficier d’un certain nombre d’actions culturelles par exemple. Ça rejaillit inévitablement sur l’école si on s’en empare, et nous ici, on s’en empare ! Cela peut être également des partenaires institutionnels : l’OCCE, la Ligue de l’enseignement, l’USEP, toutes ces associations d’éducation populaire qui, pour moi, sont fondamentales et nous aident à porter des projets concrets, notamment autour des valeurs de la République que l’on essaye de faire vivre. Dans ce département, très souvent, les personnes qui sont les référentes scolaires dans les institutions avec lesquelles nous travaillons sont d’anciens personnels de l’Éducation nationale, cela facilite les échanges et les interactions.
Quels sont les projets mis en place dans votre école ?
Depuis la rentrée de septembre 2022, avec un véritable soutien et accompagnement de la part de la conseillère pédagogique langues, nous avons mis en place le projet Émile, avec l’enseignement de l’anglais de la grande section au CM2. En plus de l’enseignement que nous faisons de la langue vivante, deux disciplines sont enseignées en anglais. Ce n’est pas rien à mettre en place, ça demande un énorme investissement de tous. Ça bouscule aussi nos pratiques. On essaye que cela devienne transversal, on tente de mettre en place des rituels en anglais, pour que même les moments de circulation, les moments de transition se fassent en anglais, pour essayer de donner le goût pour la langue anglaise et une aisance linguistique. Et par ailleurs, nous avons réfléchi à un projet dans le cadre du CNR. On a mis un peu de temps à démarrer ; on a beaucoup pensé, échangé. On aimerait se lancer dans un projet sur l’aide à la parentalité. L’objectif étant de pouvoir apporter un soutien à la parentalité et, de ce fait, apporter du bien-être aux élèves. Je pense que les parents seraient preneurs de soutien, d’accompagnement et d’informations.
Que mettez-vous en place pour le bien-être des élèves ?
On travaille beaucoup sur le volet culture et éducation à la citoyenneté pour nourrir ce bien-être et le climat scolaire. L’école s’appelle Simone Veil. L’année dernière, nous avons commencé un travail de production autour de Simone Veil, de la petite section au CM2. Cette production est d’ailleurs immortalisée, devant l’école. Et cette année nous poursuivons le travail en collaboration avec le mémorial de la Shoah. Pour la culture, nous participons à École et Cinéma, dispositif académique. En littérature, nous travaillons beaucoup avec la communauté d’agglomération. Cela fait deux ans que l’on participe à une opération qui nous est proposée et qui fait venir à l’école un auteur-illustrateur. Dans le cadre de l’éducation à la citoyenneté, on participe au concours Écoliers citoyens, afin de faire vivre les valeurs de la République à travers un projet.
Enfin, pour prévenir toutes formes de harcèlement, nous déployons le programme pHARe à travers différentes actions et en lien avec l’ALAE qui a produit une petite pièce de théâtre. Et nous faisons également intervenir un ancien officier de police dans les classes. Enfin, l’école est labellisée G24 !
Cette éducation à la citoyenneté, ce vivre ensemble, nous le faisons vivre aussi grâce au sport. Je pense que le sport véhicule des valeurs fondamentales qui permettent aux élèves de mieux vivre ensemble.
Quel est votre mentor ?
J'en citerai deux : Monsieur Devèze, mon instituteur de CM2 à l'école Buffon de Toulouse et Monsieur Planel, ancien président de l'association Science Animation, CCSTI de Toulouse.
Quelle est votre devise ?
"Seul, on va plus vite, ensemble on va plus loin".
Si vous étiez une œuvre ?
"La nuit étoilée" de Van Gogh.
Mise à jour : septembre 2023