Arrivée en juin en tant que Déléguée aux Relations Européennes Internationales et à la Coopération (DREIC), pouvez-vous nous expliquer votre parcours ?
Je suis à l’origine professeure d’anglais, j’ai enseigné à l’université pendant ma thèse de doctorat, ensuite en lycée puis en classe préparatoire. J’ai ensuite décidé de m’orienter dans les relations internationales et j’ai appris mon métier à l’université libre de Bruxelles, à la faculté de sciences politiques. J’ai ensuite obtenu un poste à l’Université Toulouse 1 Capitole, où j’ai dirigé le service des relations internationales pendant presque 6 ans.
En quoi consiste votre métier de DREIC au rectorat ?
Les DREIC, conseillers techniques des recteurs, sont chargés d’impulser et de piloter la politique internationale de l’académie, définie par le recteur dans le cadre des orientations nationales.
Au quotidien, mon métier consiste à faciliter la mobilité des élèves, des personnels enseignants et administratifs, à faire connaître un certain nombre d’appels à projets et de conventions signées avec l’étranger, et à accompagner les établissements, notamment dans le montage et le dépôt de projets Erasmus+.
Quels sont les objectifs d’un DREIC ?
L'un des objectifs est de faire en sorte que la culture Erasmus soit partagée par un maximum d’établissements dans les 8 départements, et de les encourager à déposer l’accréditation Erasmus +, le césame pour tout établissement souhaitant financer ses mobilités et gagner en attractivité.
Par ailleurs, nous travaillons tout particulièrement sur la mobilité des élèves de la voie professionnelle ainsi que celle des apprentis, notamment dans le cadre de 2 consortia académiques Erasmus+. Certains publics sont assez éloignés de la mobilité, et notre objectif est d’identifier ces publics pour les encourager à partir à l'étranger.
Est-ce que les mobilités internationales concernent aussi les personnels ?
Oui ! L’objectif est de permettre aux personnels des établissements mais aussi aux inspecteurs de réaliser une mobilité afin d’échanger les bonnes pratiques avec leurs homologues étrangers.
Quel est l’intérêt pour un élève d’avoir une mobilité à l’international ?
L’intérêt est multiple : il est à la fois pédagogique, linguistique, culturel et personnel. Une mobilité permet d'ouvrir les esprits, de gagner en maturité et en autonomie et d’acquérir les fameuses « soft skills » (compétences psychosociales).
Lorsque l'on recueille les témoignages d’élèves en mobilité, leur enthousiasme est souvent contagieux. Ce sont nos meilleurs ambassadeurs lorsqu'il s'agit d'inciter à la mobilité.
Avez-vous des exemples de programme d’échanges dans l’académie ?
Il existe 2 programmes phares dans l’académie : le programme « Cruzando Fronteras » avec l’Espagne (Saragosse), qui permet à des élèves de réaliser des mobilités individuelles pendant 6 semaines.
Le programme Brigitte Sauzay, quant à lui, permet à des élèves de l’académie de partir 3 mois, soit à Hambourg soit en Basse Saxe, pour vivre dans une famille allemande.
Un événement à venir ?
Les Erasmus Days. ll nous faut encourager les établissements et les écoles à valoriser leurs événements les 13, 14 ou 15 octobre.
Vous êtes en poste depuis quelques mois, quelles sont vos premières impressions ?
J’aime beaucoup la diversité des publics et des interlocuteurs. Et également la satisfaction de parler avec des élèves et des personnels dans leur période post-mobilité. Ce qui est aussi très intéressant, c’est que la dimension internationale est transverse : elle permet d’aborder différents domaines du monde de l’éducation.
Quel est votre mentor ?
Une professeure d’économie avec qui j’ai adoré travailler et qui se reconnaîtra
Un livre qui vous a marqué ?
Americanah, de Chimamanda Ngozi Adichie
Mise à jour : juin 2023