Une minute avec...Jordi Llorens, chef de bureau de la direction des examens et concours (DEC 5)
Jordi Llorens est chef de bureau de la direction des examens et concours 5 et répond à nos questions dans le cadre des interviews "Une minute avec".
Quel est votre parcours ?
Je souhaitais travailler pour la fonction publique d’État ; j’ai donc intégré Sciences Po Bordeaux puis ensuite l’IRA de Bastia (car mon objectif était de trouver un poste à Toulouse si possible ou proche de Toulouse). À la sortie de l’IRA, j’ai d’abord été affecté au lycée professionnel François Andréossy à Castelnaudary dans l’Aude en tant qu’adjoint gestionnaire. J’y ai passé 4 années qui ont été très riches et dont je conserve de bons souvenirs. Puis j’ai été muté au rectorat de Toulouse, d’abord à la DAFPIC et, depuis 8 ans, au sein de la direction des examens et concours (DEC) ; au sein du bureau des examens professionnels d’abord et maintenant au bureau des examens post-bac (DEC 5), en tant que chef de bureau.
Pouvez-vous nous présenter les différents bureaux de la DEC ?
Au sein de la DEC il y a 6 bureaux : celui des affaires financières et générales (DEC 1), celui des concours de recrutement et des certifications enseignantes (DEC 2), le bureau du baccalauréat général, technologique et du DNB (DEC 3), celui des examens professionnels (DEC 4), des examens post-bac (DEC 5) et enfin celui des sujets (DEC 6) qui est en charge de l’élaboration et de la gestion des sujets des examens. Il y a aussi une cellule avec deux collègues qui sont nos « correspondants fonctionnels » (les experts des applications métiers). Leur rôle est très important.
Nous sommes près de 70 personnes au total.
Au quotidien, les missions de la DEC consistent en quoi ?
Au sein d’un bureau « orga » comme on dit, on organise ainsi les examens qui sont sous notre compétence de A à Z : la gestion des inscriptions, l’organisation des épreuves, la convocation des examinateurs, le suivi des épreuves, les opérations de fin de session et aussi l’élaboration et la gestion des sujets d’examens et concours, ainsi que toute la partie financière (l’indemnisation des examinateurs par exemple)
Et votre métier à vous, en quoi consiste-t-il ?
En tant que chef du bureau des examens post-bac, je supervise l’activité du bureau et je détermine le cadre général de l’organisation des épreuves de chacun des examens qui ont lieu tout au long de l’année, en lien avec les agents du bureau, le corps d’inspection, les centres d’épreuves…. Parmi les examens Post-Bac, il y a par exemple le BTS (brevet de technicien supérieur), très connu de tous, mais également les examens dit comptables, les examens de l’éducation spécialisée, le diplôme d’état de conseiller en économie sociale et familiale. Mon but c’est de déterminer l’organisation générale de ces examens puis de m’assurer de leur bon déroulement, en lien étroit avec tous les acteurs impliqués dans les examens.
Quels sont vos interlocuteurs ?
Je travaille en premier lieu avec les collègues du bureau : nous sommes 10 au sein du bureau et chaque gestionnaire a son portefeuille d’examens qu’il gère en autonomie. C’est un travail d’équipe, très collaboratif, et c’est un aspect du travail qui est intéressant.
J’échange aussi quotidiennement avec les responsables des autres bureaux de la DEC, pour échanger et se coordonner (car nous organisons des examens durant les mêmes périodes et nous avons de nombreuses thématiques communes). Tous les bureaux sont liés. Nous avons également beaucoup d’échanges avec le corps d’inspection (les inspecteurs étant présidents des jurys de délibération au BTS, vice-présidents sur les examens du travail social), et avec les centres d’épreuves ; et pour les BTS, on fonctionne avec des pilotages inter-académique pour de nombreuses spécialités, donc on a aussi des échanges réguliers avec les autres académies. Nous avons d’autres interlocuteurs comme le DAVA pour les sessions de VAE.
Est-ce qu’il y a des moments clés dans l’année ?
Chaque phase (et donc chaque période) est très importante et elles sont toutes liées : les inscriptions, l’organisation des épreuves, la phase d’affectation des candidats, les épreuves, les jurys de délibération sont les principales étapes et elles sont toutes très importantes.
Mais pour citer quelques périodes en particulier, je dirais le mois de mai, où se déroulent notamment les épreuves écrites du BTS et celles du diplôme de comptabilité et gestion, ainsi que du diplôme de moniteur-éducateur. C’est donc le moment de l’année où il y a le plus de candidats qui présentent des épreuves au post-bac (près de 9 000 candidats), et il y a au même moment d’autres épreuves orales et pratiques, et c’est aussi une période à laquelle on prépare des épreuves à venir en juin-juillet voire à la rentrée suivante (examen du DECESF).
La période de janvier à début mars correspond aussi à une phase clé car c’est à cette période qu’on arrête l’organisation des épreuves de nombreux examens (BTS, diplôme de comptabilité gestion, examens de l’éducation spécialisée). Or, plus l’organisation arrêtée est adaptée aux besoins, plus on parvient à anticiper les difficultés, et mieux cela va se passer ensuite et notamment lors des épreuves elles-mêmes. Et c’est aussi une période importante pour la concertation avec les centres d’épreuves.
Enfin, mars-avril est également une période très importante car c’est la période d’affectation des candidats aux épreuves (sur Cyclades). C’est probablement la période la plus lourde pour le bureau des examens post-bac, car nous avons déjà des épreuves en cours en même temps et aussi des épreuves et examens en cours d’organisation.
Votre poste en trois mots ?
Motivant, formateur, diversifié.
Qu’est-ce qui vous plaît dans votre métier ?
Ce qui me plaît le plus et qui fait que je suis ici depuis 8 ans, c’est l’aspect coopératif, tout le travail d’équipe. Tout le monde cherche à aller dans le même sens et à organiser au mieux les épreuves, dans l’intérêt des candidats.
Votre devise dans la vie ?
Je n’ai pas vraiment de devise mais celle de la ville de Paris me plaît : « fluctuat nec mergitur » qui signifie approximativement « le bateau tangue mais ne coule pas ». Cette devise est appropriée aux dernières sessions d’examens, qui dans un contexte difficile, ont quand même pu se dérouler grâce à l’implication et la coopération entre tous les acteurs.
Si vous étiez un livre ?
C’est une question compliquée je trouve ! Je dirais un livre d’aventures de Jules Verne parce que ces livres nous font voyager, dans le temps, à travers le monde et même sous-terre et dans les mers, et à nous passionner et tenir en haleine du début à la fin.
Mise à jour : juin 2023